Ces deux dernières décennies ont connu des révolution numériques spectaculaires. C’est sans aucun doute à cause de l’arrivée d’internet qui a bousculé notre quotidien. La grande majorité des démarches administratives se font désormais en ligne, nous ne recevons presque plus de courriers dans nos boîtes aux lettres, et les fameux bottins ont disparu de nos étagères. Concernant ce dernier, certains nostalgiques penseront que c’était mieux avant. C’est sans doute parce qu’ils ne connaissent pas bien toutes les fonctionnalités des pages blanches en ligne… Voici donc la petite histoire des annuaires téléphoniques et leur évolution lors de leur passage au format numérique.
L’apparition du premier bottin
Sommaire
Nous devons remonter jusqu’en 1819 aux Etats-Unis pour comprendre l’origine des annuaires téléphoniques. Sébastien Bottin décide de recenser dans un annuaire tous les numéros des entreprises. Il nommera cet ouvrage “L’almanach du commerce et de l’industrie”.
En 1883, l’idée s’exporte rapidement vers l’étranger et connaît un véritable succès. A tel point que, pour les premières impressions, le papier blanc venait à manquer et ils décidèrent d’utiliser du papier jaune.
Ce n’est qu’en 1886 que la séparation entre les pages jaunes pour les professionnels et les Pages Blanches pour les particuliers fut mise en place.
Plus de 80 ans après leur première apparition, les annuaires téléphoniques connaissent un vrai “boom” avec l’émergence des centres d’appels téléphoniques en 1914. Le nombre d’abonnés augmente de façon spectaculaire et les annuaires ne cessent de s’épaissir. Dans les années 80, en France, l’Office des Annonces se charge d’envoyer gratuitement les agenda géants dans les boîtes aux lettres de tous les ménages.
Premiers pas vers le numérique : le minitel
Le premier annuaire électronique suscite un véritable enthousiasme. Les ménages se dirigent vers le minitel pour chercher des contacts en composant le 3611.Le succès est tel que, plusieurs pays étrangers comme les USA, le Japon ou L’Allemagne cherchent à copier ce qui était une prouesse numérique pour l’époque.
En 1997, pages jaunes créent leur premier site internet mais les français n’ayant pas encore tous cette technologie dans leurs foyers, continuent d’utiliser leurs annuaires papier.
En 2006, la première application mobile est mise à disposition du grand public mais elle n’est disponible que sur Nokia. Il faudra patienter jusqu’en 2018 pour avoir accès à l’appli sur tous les smartphones.
Depuis 2016, les pages jaunes et les pages blanches sont devenus des outils totalement digitalisés.
Pages Blanches : ce que la digitalisation a pu améliorer
Alors que la version papier n’était qu’un gros livre dans lequel nous devions chercher un numéro par nom, adresse selon un ordre alphabétique, la version numérique est bien plus intuitive et facile d’utilisation.
Aujourd’hui, il nous suffit d’aller sur l’application mobile ou le site internet, de nous rendre dans l’onglet “pages blanches” et de rechercher le nom de la personne que nous souhaitons joindre. Nous pouvons la trouver avec des critères bien moins précis. Il nous faut simplement savoir dans quelle région elle se trouve. De plus, avant nous ne recevions que le bottin de notre région alors que nous pouvons dorénavant faire des recherches à travers toute la France.
Les fonctionnalités qui se sont développées sont également très intéressantes. Par exemple, nous pouvons nous servir de l’annuaire inversé afin de savoir qui nous appelle en tapant le numéro qui s’affiche sur notre écran. Ce qui était une chose tout bonnement impossible il y a quelques années.
Seul bémol: L’annuaire numérique est bien plus propice à l’utilisation de nos données à des fins commerciales. Pour cette raison, de nombreux ménages ont fait le choix de ne plus y apparaître et de s’inscrire sur liste rouge. Le résultat est qu’ils sont de moins en moins à être répertoriés et les trouver devient un véritable parcours du combattant.