C’est le clasico du gaming, un affrontement de 30 ans à la hauteur de la popularité du ballon rond à travers le monde. Mais maintenant que FIFA est devenu EA Sports FC tandis que PES se nomme maintenant eFootball, la rivalité n’est plus forcément aussi épique qu’autrefois.
Car épique, elle l’a été ! La preuve ci-dessous.
FIFA : le premier arrivé
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Débarqué sous le nom de FIFA International Soccer en 1993 sur Mega Drive, Game Boy et Super Nintendo et quelques autres plateformes de l’époque, le jeu de foot d’EA Sports n’est pas resté sans concurrence très longtemps. Seulement deux ans plus tard, Konami arrive sur le marché avec International Superstar Soccer, abrégé ISS et sous le patronyme Winning Eleven dans son Japon natal.
Chacun est originellement prophète en son pays, mais aucun vainqueur ne se détache véritablement en Europe, un marché évidemment majeur pour le foot. Si ceux qui lisent ces lignes jouaient déjà aux jeux de foot dans les années 90, nul doute qu’ils se souviennent de la jaquette David Ginola de FIFA 97 ou des faux noms de joueurs qui feront ironiquement la légende d’ISS et PES :
- Zinédine Ziderme
- Roberto Larcos
- Didier Dubois
Clairement, la nostalgie n’a pas besoin de licences…
PES 2001 : des faux noms mais du vrai foot
Devenue Pro Evolution Soccer ou PES en 2001, la rivalité (ainsi que l’histoire globale du jeu vidéo) entre la série japonaise et celle d’EA prend son premier grand virage.
À l’époque, FIFA et les autres jeux du genre se limitent à une approche très arcade. Buts à gogo, rythme effréné et prise en main facilité sont les mots d’ordre pour créer rapidement des parties funs mais dénuées de toute tentative de réalisme malgré les vrais noms de joueurs et de club. Un luxe que n’a pas Konami mais pourtant, c’est chez eux que se joue le foot le plus proche de la réalité.
La presse vidéo ludique est unanime : PES est LE jeu des puristes grâce son rythme plus lent et davantage d’exigence technique.
Et c’est un carton : le millésime 2001 de Pro Evolution Soccer s’écoule à 2 millions d’exemplaires et la franchise japonaise continue de dominer le marché pendant quelques années. L’épisode 2005 notamment et son successeur sont les produits culturels les plus vendus en France durant leur année de sortie respective, et FIFA est clairement à la traîne.
FIFA refait le match
Mais la génération de consoles suivantes, celle de la PS3 et de la Xbox 360 va finalement porter un sacré coup à Konami. Les développeurs japonais peinent à développer sur la machine de Microsoft, et même les portages sur Wii et PS2 sont compliqués pour les équipes en infériorité numérique face à Electronic Arts.
PES 2008 se plante complètement et en 2009 GameSpot appelle de se vœux « une refonte complète du système », tandis que FIFA a la bonne idée de suivre la norme PES en émulant des matchs plus réalistes et techniques. Sans compter la puissance marketing nettement supérieure à celle de Konami.
PES 2012 est un nouvel échec retentissant qui enterre définitivement la série. Même si PES 2015 est peut-être meilleur que FIFA 15, les joueurs ont désormais l’habitude d’acheter leur FIFA tous les ans et dans l’imaginaire collectif, la franchise Pro Evolution Soccer appartient déjà au passé. Un temps certes glorieux mais révolu.
L’écart ne cesse de grandir au fil des années, et FIFA devient l’une de ces franchises que les joueurs occasionnels achètent chaque année, à l’instar de la série Call Of Duty dans ses grandes années.
Même adoubé par des stars du foot comme Iniesta qui déclare : “PES 2017 s’est imposé comme la simulation la plus réaliste du jeu moderne”, les ventes ne remontent pas.
Changements de noms mais guère plus
Mais voici une nouvelle décennie et Konami tente de rafraîchir sa marque foot en accolant le préfixe eFootball aux moutures PES, puis en abandonnant définitivement le nom en 2022. Dans le même temps, les joueurs sont de plus en plus las d’EA Sports qui se repose un peu trop sur ses lauriers en absence de concurrent sérieux. Et pour quels résultats…
Ainsi, Konami revient avec son free-to-play eFootball en 2022, mais le jeu est dans un état si lamentable qu’il obtient la plus mauvaise note de l’histoire de Steam à sa sortie. On prend plus de plaisir en pariant sur de véritables matchs qu’en les jouant à la manette, même si le jeu s’est depuis amélioré grâce aux patchs et divers DLCs.
Des ajouts facilités par l’actuel modèle free-to-play car avant, on avait rarement de PES patch intégré après la sortie. Si un élément du gameplay ne fonctionnait pas, il fallait attendre le millésime suivant pour être corrigé.
De son côté, EA Sports subit également des turbulences depuis la fin de son partenariat privilégié de la FIFA en 2023. Et même si le studio continue de produire des jeux sous le patronyme de EA Sports FC, c’est fait sans brio ni grandes innovations.
Comme le disait CR7 : « si vous pensez que vous êtes déjà parfait, alors vous ne le serez jamais ». Et sans véritable concurrent, FIFA se repose sur ses lauriers.
Peut-être que davantage de compétition et un véritable rival les pousserait à se dépasser ?
Mais aujourd’hui, les fans de foot virtuels délaissent un peu les jeux vidéos pour d’autres options de ludisme foot. Très influencés par l’augmentation des données analytiques dans le foot, les joueurs cumulent cet intérêt pour la précision (et la prévision) statistique ainsi qu’une forme d’engagement dans les véritables matchs des différentes compétitions mondiales via le monde des paris sportifs.
En plus de s’investir davantage dans les matchs de son équipe, les parieurs mettent également à profit leurs connaissances tactiques et stratégiques du jeu. La demande pour les prédictions de football gratuites 1×2 est particulièrement à la hausse récemment car elles permettent aux débutants comme au vétérans d’évaluer précisément les probabilités de résultats et d’atténuer les risques.
Mais pour une expérience de qualité, il est surtout important de choisir une plateforme performante. StoneVegas avis de MightyTips par exemple note qu’il s’agit d’un service mettant à disposition des outils de paris pratiques, mais aussi des données statistiques et d’analyses poussées pour miser plus intelligemment.
Conclusion : pas de gagnant ?
Pas de FIFA ou PES 2025 donc, ni même de véritable affrontement entre les deux franchises devenues eFootball et EA Sports FC. Alors que cette compétition les poussait autrefois à les surpasser, il semblerait aujourd’hui que les deux chapelles fassent du sur-place malgré des changements de direction qu’on imaginait majeurs il y a quelques années.
Et si aucun ne sort gagnant, c’est peut-être le joueur qui est le plus perdant…